Généalogie des Cormier à Stolin

Ascendance de Stolin

CHAPITRE 4 - 2ième Génération Thomas Cormier (Port-Royal)

Thomas-Charles Cormier est le 2ième ancêtre au pays et la souche de tous les Cormier du Dominion du Canada, des États Unis, y compris la Louisiane. Par le Recensement nominatif de l'Acadie pour l'année 1671, on voit qu'en 1668 que Thomas agé d’environ 32 ans épousa à l'ancienne capitale de l'Acadie (Port Royal (voir la carte de l’Acadie 1740 à 1755)) une Acadienne nommée Marie-Madeleine Girouard née en 1654, fille de François Girouard dit Lavaranne 401 et de Jeanne Aucoin.

Ce recensement le qualifie de Charpentier. Peu d'année plus tard ce ménage émigra à Beaubassin où Thomas Cormier devint le colon le plus à l'aise de la localité et où leur fils Pierre est né le 25 mars 1682. Il mourut en 1689, laissant onze enfants. On retrouve sa descendance surtout dans les régions de Bécancour. Nicolet, Pointe aux Esquimaux, Stratford, Mégantic, la Vallée du Richelieu, les Îles-de-la-Madeleine et Montréal.


SECTION 4.1 L'établissement et historique de Port Royal

En 1603, sieur De Mont obtient d'Henri VI un monopole de traite de fourrure pour établir un certain nombre de colons sur un territoire. Champlain, Poutrincourt et Pontgrave participent également à cette aventure. Ils prennent la mer sur des voiliers et naviguent jusqu'à la baie Française (Fundy).

Ancien plan de la ville de La Rochelle, France
Fig. Les bâtiments de Port-Royal,
dessin de Samuel de Champlain, dans
« Les Voyages », 1613.
C'est là qu'ils découvrent le site de Port-Royal en 1604. De Mont et Champlain passent l'hiver sur l'île Saint-Croix, pendant que Poutrincourt retourne en France pour organiser ses affaires. Durant l'hiver, le scorbut infecte et tue presque la moitié des hommes. De Mont décide de transporter les vivants de l'île Saint-Croix à Port-Royal. La colonie de Port-Royal est établie.

Au début, il fait bon vivre à Port Royal. Les autochtones Mi'kmaq deviennent amis des colons. Dupont revient de France avec d'autres hommes et des provisions. La traite des fourrures permet de défrayer les dépenses. De Monts retourne en Europe à l'automne 1605. Dupont, Champlain et l'abbé Aubry, missionnaire et partenaire de l'expédition, passeront l'hiver à Port-Royal.


Poutrincourt arrive au printemps de 1606 sur le bateau « Le Jonas » de La Rochelle, France avec une équipe et des biens profitables pour la colonisation. Parmi les arrivants se trouve un avocat appelé Marc Lescarbot. C'est lui qui présente la première pièce de théâtre en Amérique du Nord, « Le Théâtre de Neptune ». Champlain crée l'Ordre du Bon Temps, où la table est garnie de produits de la chasse, de la pêche et de boissons. L'hiver 1606-1607 est bon, mais il n'est pas encore possible de soutenir le financement de la colonie. Le monopole de la traite des fourrures est retiré à De Mont et tous retournent en France, laissant l'habitation aux soins des autochtones Mi'kmaq.

Poutrincourt et son équipe retournent à Port-Royal en 1610. Ils retrouvent l'habitation dans le même état où il l'avaient laissée. Les autochtones ont pris bien soin de l'établissement. Toutefois, Argall, un anglais de la Virginie, détruit Port-Royal en 1612. Quelques colons français survivent et s'établissent avec les Mi'kmaq, qui offrent de nouveau un soutien important aux Français lors de ce triste événement. Peu de changements marquent la vie de Port-Royal au cours de la décennie suivante.

En 1632, le traité de Saint-Germain-en-Laye donne la Nouvelle-Écosse à la France et on fait un effort pour établir des colonies dans l'Acadie et au Québec. On nomme un gouverneur de l'Acadie : Isaac de Razilly, qui a comme associés Aulnay de Charnisay et Nicolas Denys. Ceux-ci s'occupent d'amener des colons et plusieurs s'établissent à Port-Royal.

En 1636, Isaac de Razilly meurt et Aulnay prend sa succession. Aulnay deviendra gouverneur-général et seigneur de l'Acadie, par proclamation royale. Aulnay (avec Razilly) fut le véritable organisateur de la colonie acadienne. De 1632 à 1650, une cinquantaine de familles françaises s'établissent en Acadie. À la mort d'Aulnay en 1650, La Tour deviendra gouverneur et lieutenant du Roy en Acadie.

En 1654 sous les ordres du major Sedgwick de Boston, une guerre éclate entre la France et l'Angleterre au sujet des limites de territoire. La Tour se rend à Londres où il réussit à obtenir de Cromwell une part du partage de l'Acadie, conjointement avec Sir Thomas Temple. Durant l'occupation anglaise de Port-Royal par Sedgwick, les colons français sont déplacés vers le haut de la rivière Port-Royal (rivière Annapolis ou rivière Dauphin). Comptant que l'Acadie sera éventuellement rendue à la France, Colbert, ministre de Louis XIV, leur défend de quitter le pays sans autorisation. Le traité de Bréda, signé en 1667, a pour conséquence le transfert de l'Acadie à la France.

La guerre éclatera de nouveau plusieurs fois entre 1688 et 1755. En 1710, Port-Royal est rebaptisée Annapolis, en l’honneur de la reine d’Angleterre et ce sera la dernière fois que les Français auront la gestion de ces terres. Les Anglais demandent aux Acadiens de prêter le serment d’allégeance inconditionnelle au roi d’Angleterre.

Les Acadiens ont toujours refusé de prêter serment d’allégeance, croyant qu’ils ne pourraient conserver le libre exercice de leur religion ou qu’ils seraient forcés, un jour ou l’autre, de prendre les armes contre leur mère-patrie, la France, ou contre d’autres colonies du Canada. En 1713, le traité d’Utrecht met fin à la guerre entre la France et l’Angleterre et cède définitivement l’Acadie et Terre-Neuve aux Anglais.

Le 9 août 1755, c’est dans la région de Beaubassin que l’arrestation des premiers Acadiens prend place. À Port-Royal, le major John Handfield est préposé à l’arrestation et à l’embarquement des Acadiens sur les bateaux. Près de la moitié lui échappe. On n’est pas certain de ce qui s’est passé à Port-Royal lors de l’arrestation et de l’embarquement des Acadiens mais, d’après une lettre de Murray (responsable de la déportation à Piziguit – Windsor) à Winslow, datée du 8 octobre 1755, on a raison de croire que des troubles sérieux ont éclaté, au cours desquels plusieurs soldats anglais ont été tués, de même que des Acadiens.

Les Acadiens faits prisonniers à Port-Royal, au nombre d'environ 1800, seront déportés sur d'autres navires le 9 décembre 1755. Les quelques 600 Acadiens qui doivent rester à Grand-Pré sous la garde des soldats, faute de transport, seront aussi envoyés en exil en décembre 1755, avec plusieurs centaines de fugitifs capturés dans la région. Plusieurs de ces Acadiens ne se remettront jamais de ces événements, séparés de leurs familles sur différents bateaux. Pour beaucoup d'entre eux, ce sera la dernière fois qu'ils se verront.

Bibliographie de l'historique de Port-Royal 403 404 405 406


SECTION 4.3 Descendants de Thomas Cormier et Madeleine Girouard

2. Thomas-Charles2 Cormier (Robert1) est né 1636 à, LaRochelle, Aunis (aujourd’hui la Charente-, Maritime) France, est décédé en 1689 à Beaubassin Acadie, (aujourd’hui Amherst, Nouvelle Écosse). Il marie Marie-Madeleine Girouard Env. 1668 à Port-Royal, Acadie (aujourd’hui Annapolis Royal, Nouvelle Écosse), fille de François Girouard et Jeanne Aucoin. Elle est née en 1654 à Port Royal, Acadie, et est décédé avant 1693 à Beaubassin Acadie.

Section 4.3.1 Descendants de Thomas-Charles Cormier et Marie-Madeleine Girouard
i.Magdeleine Cormier, née Env. en 1669 - 1670 à Beaubassin Acadie et décédée avant le 13-février-1714. Elle marie Michel Boudrot en 1690 à Beaubassin, Acadie; né Env. en 1659 et décédé avant 1714.
ii.Marguerite Cormier, née en 1669 à Beaubassin Acadie.
 3 iii.Anne-Marie Cormier, née en 1670 à Beaubassin Acadie et décédée Env. en 1675-1768. Elle marie Michel Haché-Gallant en 1690 à Beaubassin, Acadie.
+ 4 iv.François Cormier, né en 1670 à Beaubassin Acadie et décédé en 1732 à Beaubassin Acadie.
v.Claire Cormier, née en 1671 à Beaubassin Acadie et décédée avant 1747. Elle épouse Pierre Cyr en 1698 à Beaubassin, Acadie.
+ 5 vi.Alexis Cormier, né en 1672 et décédé Env. entre 1673 et 1762.
vii.Germain Cormier, né en 1676 à Beaubassin, Acadie et décédé après 1742. Il épouse Marie Leblanc en 1703 à Grand-Pré, Acadie.
+ 6 viii.Pierre Cormier, né le 25-mars-1682 à Beaubassin, Acadie et décédé avant le 17-juillet-1730 en Acadie.Il épouse Catherine Leblanc à Grand Pré, Acadie vers 1702.
ix.Agnès Cormier, née en 1685 à Beaubassin Acadie et décédée après 1746. Elle épouse Pierre Poirier en 1702 à Beaubassin, Acadie.
x.Marie Cormier, née en 1686 à Beaubassin Acadie et décédé avant 1748 en Acadie. Elle marie Jean-Baptiste Poirier en 1706 à Beaubassin, Acadie.
xi.Jeanne Cormier, né en 1688 à Beaubassin, Acadie et décédé entre 1686 et 1779.

SECTION 4.4 Recensements de l’Acadie 1686, 1693 et 1698

Recensement de l'Acadie de 1686
Fig. Recensement de l'Acadie de 1686.

Dans le recensement de l’Acadie en 1686, pris de l’ "Acadian Census 1671-1752" traduit par Charles C. Trahan, Recensement des habitants de Chiqnitou dit Beaubassin, Page 20 ont peu lire ;

"Thomas Cormier 55, Magdeleine Girouer 37;
Enfants : Magdeleine 18, François 16, Alexis 14, Marie 12, Germain 10. Pierre 8, Angelique 4, besonnes Marie et Agnes 1,;
Leurs avoir : 4 fusils, 40 arpents, 30 bétails, 10 moutons, 15 cochons" 407

Dans le recensement de l’Acadie en 1693: pris de “A list of the Inhabitants of the Mines, Their Families, Cultivated Land, Livestock and Firearms, in "Acadian Census 1671-1752" traduit par Charles C. Trahan, Page 38 ont peu lire;

" Magdle Cormiés (Girouard) veuve (de Thomas Cormier) 39; Alexis 16, Germain 13. Pierre 11, Claire 9, Marie 7, Agnes 7, Jeanne 5; 16 bétails, 4 moutons, 10 arpents, 1 fusil"

Dans le recensement de l’Acadie en 1698, pris du “Census of the inhabitants of Beaubassin for the year 1698 Pillaged and Burnt by the English in 1696, in "Acadian Census 1671-1752" traduit par Charles C. Trahan, Page 52;

"Mie - Magdne Girouard veuve (probable de Thomas Cormier) 45; Germain 18. Pierre 16, Claire 14, Marie et Agnes bessones 12, Jeanne 10,; 12 bétails, 4 moutons, 8 cochons"

Remarquons bien toutefois que l’ancêtre Thomas est dit au recensement de 1686 « charpentier » et « cultivateur-laboureur ». Or cette expression « laboureur » semble revêtir en Acadie une signification bien proche de celle qu’on lui donnait alors en France, à savoir : un homme qui possède au moins «une paire de bœufs de travail» pour s’engager à labourer à gages. Ce dut être là une corde de plus à l’arc de Thomas.


401 Source : Dictionnaire Généalogique Des Familles acadiennes, Vol I, Page 718 Girouard (Giroir) dit Lavaranne

402 Source : Atlas of the Acadian Settlement of the Beaubassin 1660 to 1755, par Paul Surette.

403 Source : Source : Bibliographie: Daigle, Jean, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Chaire d'études acadiennes, Université de Moncton, 1993, p.1-41

404 Source : Bibliographie: Daigle, Jean, Les Acadiens des Maritimes, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, 1980, p.17-48

405 Source : Bibliographie: Arsenault, Bona, Histoire et Généalogie des Acadiens (vol.1), Ottawa, Éditions Leméac, 1978, p.13-69 et p.97-14

406 Source : REF 000442 Atlas Historique acadien http://epe.lac-bac.gc.ca/100/205/301/ic/cdc/neo-ecossaise/fr/historique/port_1.htm

407 Source : National Archives of Canada, Microfilm F768, Vol 1 466 Part I, Recenssement de l'Acadie 1671-1752, (M. G. 1/22, 24)


© 2020 | Auteur : Fernand Cormier | Contact cormierf@rogers.com
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